Dans Histoire et images médiévales n°33
Introduction :
Partiellement grecque pendant plusieurs siècles, puis partagée avec les Carthaginois, la Sicile devint à l'issu des guerres Puniques la première province romaine, avec Syracuse pour capitale. Grâce à son isolement géographique, l'île ne fut plus atteinte que tardivement par les "invasions barbares" (migrations) vandale et ostrogoth. Puis dans un projet grandiose (mais utopique) de reconstitution de l'ancien empire romain par Justinien (527-565), la Sicile fut reconquise en 535 par le général Bélisaire.
Mais Byzance reperdit rapidement le plus grande partie de l'Italie face aux Lombards, puis à la Syrie, l'Egypte, l'Afrique du Nord et l'Espagne, suite à la fulgurante expansion des armées arabes après la mort de Mahomet. La Sicile resta malgré tout le "tête de pont stratégique" la plus occidentale de l'empire byzantin.
Cependant, le Sicile fut définitivement perdue pour Byzance à partir du IXe siècle. En l'espace d'un peu plus de deux siècles, deux invasions successives réussirent à l'occuper dans son intégralité : au IXe siècle la conquête arabo-berbère et au XIe siècle la conquête normande. Deux conquêtes de nature et de conséquences très différentes.
Sommaire:
La conquête musulmane (827-902)
Un occupation précaire
La conquête normande (1060-1091)
Des conquêtes très différentes