Le mariage, selon l’Eglise, a été codifié par les théologiens
Gratien et
Pierre Lombard au XIIème siècle.
Les fiançailles (desponsatio) établissent un accord entre les familles. Elles précèdent les noces de mariage (nuptiae) selon un délai variable selon les régions. L’Eglise établira un délai minimum de quarante jours entre les fiançailles et les noces à partir du Concile de Latran (1215) qui rend obligatoire la publication des bans.
Sous l’influence de l’Eglise, le mariage n’a plus lieu en privé mais en présence du prêtre. Devant l’église, le père remet sa fille à son futur gendre.[…]
Puis les fiancés entrent dans l’église. Le sacrement de mariage se concentre sur la jonction des mains droites des fiancés. Le père, mais de plus en plus souvent le prêtre, unit leurs mains, geste déjà présent dans les fiançailles ; il symbolise la donation de la femme. Puis le prêtre prend les deux anneaux qu’il bénit. Cette tradition remonte au XIème siècle, lorsque l’anneau nuptial dédouble l’anneau des fiançailles avant de le supplanter. Vient alors le rite central de la cérémonie, l’anneau est devenu le symbole de la fidélité. Sur l’invitation du prêtre, le mari prend l’anneau, le fait « voyager » sur les trois premiers doigts de l’épouse, symbolisant la Sainte Trinité, et il lui passe au quatrième doigt. Au XIII ème siècle, se répand la formule « je t’épouse par cet anneau ».
Ensuite, les deux pères, les deux mères ou deux témoins étendent un voile au-dessus des deux mariés agenouillés. Celui-ci peut-être blanc, symbole de la chasteté. Il peut aussi être rouge et blanc ; le rouge pourrait symboliser le sang et la postérité. On voit aussi sur des miniatures, des tissus en brocart rouges et jaunes. Parfois, pour légitimer un enfant naturel, celui-ci est placé sous le voile de la cérémonie.
Après la communion des époux, le cortège nuptial quitte l’église et se rend à la maison de l’époux ou à lieu un banquet qui peut durer plusieurs jours. En général, le prêtre bénit le lit.
Détail du
rite de la capelle. Les mariés posent leurs couronnes sur un banc. Pour recevoir la bénédiction, ils se sont inclinés vers l’autel sous un drap tendu par deux garçons d’honneur habillés de la même étoffe que le marié.
Deux des femmes agenouillées derrière le banc ont une bande blanche de tissu nouée au bras : il s’agit d’une coudurière de fête.
Sources, George Bernage, revue période "Moyen-Âge", n°20 (janvier-février2001)Je dois aussi avoir un article dans l'ancienne revue "Histoire Médiévale", il faut que je cherche !!!