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 Les armoiries (fiche de cours)

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AuteurMessage
Maud
MEMBRE D'HONNEUR
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Maud


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MessageSujet: Les armoiries (fiche de cours)   Les armoiries (fiche de cours) Icon_minitimeVen 20 Fév 2009 - 11:27

A Origines et développement

Elles sont apparues dans plusieurs régions d’Europe occidentale vers le milieu du XIIe siècle.

Les armoiries sont d’abord liées à l’évolution de l’équipement militaire : avec les transformations du casque et du haubert, les combattants sont méconnaissables à la bataille et aux tournois. Sur la grande surface des boucliers, ils prennent alors l’habitude de peindre des figures pour se reconnaître au cœur de la mêlée. On ne parle d’armoiries qu’à partir du moment où le même chevalier fait constamment usage des mêmes figures et des mêmes couleurs. Des principes de composition simples mais rigoureux interviennent pour la mise en forme.

Elles se rattachent aussi à un nouvel ordre social qui touche la société à l’époque seigneuriale. Les armoiries apparaissent avec les noms patronymiques et apportent des signes d’identités nouveaux. D’abord individuelles, réservées aux seigneurs et chevaliers, elles deviennent héréditaires et on les retrouve chez tous les hommes de la même famille. Leur emploi s’étend aux femmes, aux ecclésiastiques, aux artisans et parfois dans certaines régions aux paysans. Plus tard, elles représentent également des personnes morales, comme les villes ou des chapitres religieux. L’Eglise est d’abord méfiante à ce système qui est entièrement élaboré en dehors de son influence ; et ce trait est souligné par l’emploi de la langue vernaculaire pour décrire les armoiries. Parmi les premières armoiries conservées, on trouve celles des Plantagenets. Il convient de dire que la noblesse n’a pas l’usage exclusif des armoiries. Chacun est libre d’avoir les armoiries de son choix, d’en faire un usage privé comme il lui plait, à condition de ne pas les usurper. Néanmoins sur les soixante dix mille armoiries françaises du Moyen Age, les trois quart sont des armoiries nobles.

Elles sont un signe d’identité, une marque de possession et même un élément décoratif. Du Xe au XIIe siècle, les armoiries ont pris place sur d’innombrables objets. Elles sont précieuses car elles sont en quelque sorte un « état civil » de l’objet. On peut les voir sur des sceaux, des monnaies, des médailles, sur des vitraux, des tapisseries, des meubles, des vêtements, sur les livres manuscrits ou imprimés, des sculptures, des peintures murales, des panneaux peints, des tableaux, des pierres tombales, les monuments funéraires, les pièces d’orfèvreries, des céramiques, sur les objets d’art ou des objets de la vie quotidienne.

L’étude des armoiries est très importante car c’est parfois le seul moyen pour retrouver les possesseurs des objets, pour suivre leur histoire… Dès la fin du XIIe siècle, on trouve des armoiries dans les manuscrits enluminés. Elles servent déjà de marque de commande ou de possession. Et dans les miniatures, elles sont un attribut iconographique. Au XIIIe siècle, on les voit aussi sur les tranches et les reliures. Dans la deuxième moitié du XVe siècle, les reliures sont estampées et les ouvrages contiennent des ex-libris gravés.


B L’héraldique

Dès le milieu du XIIIe siècle apparaît l’héraldique. Elle possède ses livres propres : les armoriaux. Ce sont des recueils plus ou moins vastes qui recensent soit des participants à un combat, à une joute, ou à une campagne militaire, soit des personnes appartenant à un corps constitué tel un ordre, et à partir de 1300, des personnes appartenant à une région, un pays, voire à toute la chrétienté. On les voit sous forme peinte, mais aussi sous forme d’armoiries blasonnées c'est-à-dire seulement décrites dans la langue spécifique du blason.

Pour la période médiévale et pour l’Europe, on a conservé trois cent cinquante armoriaux différents. Beaucoup se recopient les uns les autres mais jamais intégralement ; on peut y voir des modifications. Les armoriaux peuvent être de toute taille. Les armoriaux généraux s’ordonnent autours de la notion héraldique de « marche d’arme », c’est à la fois une entité géographique et féodale qui correspond à un fief ou un groupe de fiefs. Certaines marches sont très grandes, d’autres sont réduites. Les limites ne sont pas territoriales, linéaires et sont construites autours d’un ensemble de droits, d’hommages, d’alliances, d’héritages et de prétentions. Ces limites peuvent changer dans le temps au grès des circonstances. Dans chaque marche d’arme officie un roi d’arme ; si elle est grande, il se fait aider par un ou plusieurs hérauts. Le héraut d’arme se fait lui-même aider de poursuivants.

Les armoriaux sont une réelle base de données, un ensemble ouvert que chaque héraut d’arme peut remodeler à sa guise. Les hérauts d’armes ont un statut particulier : ce sont les seuls à avoir la science « complète » des armoiries. Ils sont à la fois journalistes, chroniqueurs mondains, parfois espions. Ce sont des personnages ménagés par les princes et les seigneurs car ils font aussi les réputations. Le héraut est au service d’un seigneur et a des fonctions diplomatiques, protocolaires… Il a compétence pour traiter toutes les questions qui touchent aux armoiries. Ils voyagent beaucoup, crient les tournois, annoncent les mariages, les fêtes. Ils vont déclarer les guerres, servent de messagers, de diplomates, ou d’ambassadeur. Au cours de leurs déplacements, ils rencontrent d’autres hérauts avec lesquels ils échangent des informations. Ils peuvent se faire des prêts. Ils assistent aux tournois, aux campagnes, aux sièges, à un sacre… Les hérauts collectent les armoiries et parfois à la demande même des participants. Une fois de retour, ils mettent au net ces renseignements, les comparent avec les précédents, recopient les recueils et laissent parfois de la place pour les informations à venir.
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