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 Basilique saint Nazaire et saint Celse * Carcassonne

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Maud
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Maud


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Basilique saint Nazaire et saint Celse * Carcassonne Empty
MessageSujet: Basilique saint Nazaire et saint Celse * Carcassonne   Basilique saint Nazaire et saint Celse * Carcassonne Icon_minitimeSam 24 Juil 2010 - 10:28


La première église aurait été bâtie au VIe siècle, sous le règne de Theodoric, régent du royaume des Wisigoths. Le premier acte authentique mentionnant cette église date de 925. Le jeudi 12 juin 1096, le pape Urbain II vient à Carcassonne et bénit les pierres du chantier de la cathédrale Saint-Nazaire- et-Saint-Celse.

L'édifice est achevé dans la première moitié du XIIe siècle. Seuls la nef et ses collatéraux subsistent de la cathédrale romane, qui comptait également un cloître. Le transept et le chœur gothiques sont élevés pour partie sur l'emplacement du chœur roman à partir de 1269, date à laquelle Louis IX concède à l'évêque et au chapitre le droit d'empiéter de deux cannes sur la voie publique. Les remaniements gothiques s'achèvent au XlVe siècle sous les épiscopats de Pierre de Rochefort (1300-1321) et de Pierre Rodier (1323-1330). L'édifice, remanié de nombreuses fois, perd son statut de cathédrale en 1803 au profit de l'église Saint-Michel, située dans la Bastide. Elle reçoit en 1898 le titre de basilique octroyé par le pape Léon XIII.

C'est vraisemblablement dans la deuxième décennie du XIIe siècle qu'est réalisée cette porte au niveau de la troisième travée du collatéral nord. Elle comporte 5 voussures retombant de part et d'autre sur cinq colonnettes ornées de chapiteaux. Seuls les deux chapiteaux les plus proches de la porte sont d'origine, l'ensemble ayant été refait par Viollet-Le-Duc d'après les éléments dégradés qui ont été conservés au musée lapidaire.
Voûte de la nef - XIe et XIIe siècles

La nef romane de la basilique Saint- Nazaire est composée de six travées. Les arcs doubleaux de la voûte en berceau brisé retombent, de même que les arcs en plein cintre des nefs collatérales, sur des piliers ronds ou carrés. Sombre, la nef n'était éclairée à l'origine que par d'étroites fenêtres percées dans les murs des collatéraux ainsi que par des petits occuli ouverts dans le mur ouest. La décoration des chapiteaux est variée et comprend divers motifs : damiers, palmettes, entrelacs. La nef rejoint le transept gothique dans une parfaite harmonie architecturale, le chœur roman ayant été remplacé par un transept gothique à partir de 1270.


Transept et choeur - De 1269 à 1330 et XVIIe siècle


Le transept et le chœur de la Cathédrale Saint-Nazaire sont édifiés à l’emplacement du chœur roman entre 1269 et 1330. Avec 36 mètres de largeur, chaque bras est composé de 3 travées rectangulaires terminées à l’est par 3 chapelles à chevet plat. Ces chapelles ont reçu de grandes verrières dont certaines datent du XIVe siècle.
Rosace sud - début du XIVe siècle

La rosace sud du transept gothique de la cathédrale de Carcassonne comporte les armes de l'évêque Pierre de Rochefort (1300-1321). Les couleurs sont plus claires que celles de la rosace nord ; leurs teintes se fondent dans le mauve. Le quadrilobe central représente le Christ en majesté. À la circonférence, les quadrilobes figurent des animaux symbolisant les quatre évangélistes ainsi que les pères de l'Église. Pierre est reconnaissable aux clefs du ciel et de la terre, Paul à son glaive ; les deux saints sont également représentés dans la chapelle qui abrite le tombeau de Pierre de Rochefort.


Vitraux du choeur (XIIIe - XIXe siècles)

Cinq vitraux éclairent le chœur, avec au centre la vie du Christ et, de part et d’autre, deux vitraux datant du XVIe siècle. Les colonnes de l’abside et du chœur ont reçu 22 statues représentant les apôtres, le Christ, la Vierge et plusieurs saints. Tout au long du XVIIe siècle, la cathédrale connaît de nombreux réaménagements. L'évêque Louis Joseph de Grignan (1679 - 1722), influencé par le modèle italien, fait mettre en place un chœur « à la romaine » avec un autel en marbre, entouré de grilles en fer forgé portant ses armoiries.


Tombeau de l'évêque Razouls (ou Radulphe) - XIIIe siècle

Le tombeau de l'évêque Guihèm Razouls ou Radulphe (1255 - 1266) est redécouvert par ]ean-Pierre Cros-Mayrevieille en 1839, dans la chapelle que le prélat avait fait construire en 1260. Sur le mur occidental, son effigie se détache en demi-relief d'une niche. Revêtu de ses ornements, l'évêque tient sa crosse, dont la volute manque, et bénit de la main droite. Au dessous, sous une frise de feuillage, trois lignes donnent des renseignements sur la mort de l'évêque et font l'éloge de sa grande charité. La partie inférieure du sarcophage représente en relief la cérémonie de l'absoute, douze chanoines entourant le lit du défunt dont un évêque asperge le corps, tandis qu'une femme prie. En guise de signature humoristique, le maître d'œuvre sculpte dans la partie gauche du monument un petit ange caché, riant aux éclats.


Tombeau de Pierre de Rochefort - XIVe et XIXe siècles

L'évêque Pierre de Rochefort (1300- 1321) descend probablement d'une famille hérétique de la Montagne Noire. C'est sous son épiscopat que la cathédrale Saint-Nazaire reçoit la rosace sud et que l'on termine la voûte du transept sud. Son tombeau se trouve dans la chapelle située entre la nef et le croisillon nord. L'évêque est représenté sur le mur ouest, entouré de l'archidiacre du diocèse Pons de Castillon et de l'archidiacre Gasc de Rochefort. Le triptyque est surmonté de trois gâbles. L'évêque bénit de la main droite et tient sa crosse ouverte vers ses fidèles. Dans le soubassement, le cortège funéraire est figuré par des statuettes représentant treize personnages, prêtres, chanoines et clercs. Sur le sol, la dalle funéraire, regravée au XIXe siècle, laisse apparaître les armes de l'évêque, tandis que des anges encensent de part et d'autre l'effigie du défunt.


Pierre du siège


Il s’agit d’un fragment de bas-relief représentant un siège, scellé dans le mur ouest du transept. Ce fragment date de la première moitié du XIIIe siècle : l’assaillant force les lices d’une ville fortifiée. Plusieurs hypothèses ont été émises sur la représentation de ce bas-relief, notamment celle de la mort de Simon de Montfort tué devant les murs de Toulouse. A côté, on a placé une dalle funéraire que l’on attribue au tombeau de Simon de Montfort. Viollet-le-Duc et ses successeurs ont mis en doute l’authenticité de ce vestige archéologique.


Arbre de Jessé - Fin du XIIIe ou début du XIVe siècle

La chapelle de la Vierge, dans le bras nord du transept, est éclairée par un vitrail consacré à l'arbre de Jessé, c'est-à-dire à une allégorie généalogique du peuple chrétien au travers de l'ascendance du Christ. Cette verrière, qui se lit de bas en haut, est composée de 24 panneaux occupés chacun par un personnage. En bas, au centre, Jessé est endormi ; de son flanc sort l'arbre généalogique représentant les sept principaux ancêtres de Jésus, à savoir son fils le roi David puis Salomon, Roboam, Abias, Azam, Josaphat et Joram. Au niveau de chaque ancêtre, les prophètes regardent les différentes générations monter vers la venue du Messie. Dans le tympan de la fenêtre, le Christ apparaît en majesté entre la Vierge et l'apôtre Jean et préside à la Résurrection.


Arbre de vie - Début du XIVe siècle et 1853

La chapelle Sainte-Croix, dans le transept sud est éclairée par une verrière consacrée à l'arbre de Vie. Ce thème est dû aux méditations du franciscain saint Bonnaventure (1221-1274) sur les vertus et les bienfaits du Rédempteur. Le tronc central s'élève et ses branches portent douze vertus. Vers le haut de l'arbre, le Christ apparaît cloué sur sa croix de couleur rouge fixée sur le tronc vert de l'arbre. Il devient par là même l'arbre de la croix, l'arbre de la Vie éternelle. La restauration du vitrail en 1853 a rajouté dans la partie inférieure gauche l'arche de Noé, dans la droite l'Arche d'alliance et fait naître l'arbre de Vie du Péché originel. A l'origine, l'arbre de Vie serait né non pas du paradis ni du péché originel, mais de la Crucifixion du Christ, les parties basses auraient représenté l'apôtre Jean et la Vierge Marie.


Orgue - De 1637 - 1639, 1680 - 1687, 1772 - 1775 et 1982 - 1985

Après les guerres de Religion, la réforme catholique se met en place. L'évêque Vitalis de Lestang (1621- 1652) fait installer un orgue par Crespin Verniole. Il subsiste de cette époque la partie centrale du buffet, réalisée par deux ébénistes carcassonnais, Jean Rigail et Jean Melair. L'orgue est en effet reconstruit entre 1680 et 1687 par Jean de Joyeuse, puis agrandi, en 1772-1775, par Jean-Pierre Cavaillé. De 1900 à 1904, Michel Roger altère l'instrument en laissant intacts les sommiers et la plus grande partie de la tuyauterie. L'ensemble est restauré de 1982 à 1985 par Barthélemy Formentelli, qui a repris le matériel d'origine et copié les tuyaux neufs sur l'ancienne tuyauterie.
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