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 Byzance, un Etat et une société monétarisée (fiche de cours)

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Maud
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MessageSujet: Byzance, un Etat et une société monétarisée (fiche de cours)   Byzance, un Etat et une société monétarisée (fiche de cours) Icon_minitimeLun 13 Oct 2008 - 19:17

Différentes perceptions de la monnaie :
- Aristote : moyen des échanges et mesure de la valeur ;
- Cassiodore (pour Byzance) : instrument des libéralités, expression d’éternité pour l’empire et support du commerce ;
- en Occident : propagande, commerce et moyen/bénéfice de la guerre.


I La monnaie comme expression de l’Etat

A L’image impériale
La monnaie est un moyen de répandre l’image impériale, qui est omniprésence dans le monde byzantin. On constate que l’image a le même caractère sacré que l’empereur et donne lieu lord de son exposition à des processions...
La monnaie perd progressivement la ressemblance pour s’attacher à la fonction sacrée : l’image devient de plus en plus hiératique : elle montre le pouvoir universel (le globe surmonté de la croix) mais est également le reflet du cérémonial (changements de costume). On note que la prégnance du modèle antique s’efface progressivement et se christianise.

B La piété impériale
La monnaie devient une profession de foi. On remarque par exemple le triomphe de l’orthodoxie qui se traduit sur la monnaie.
La référence à Dieu montre la protection de l’empire par la foi. Les références divines peuvent également aider les empereurs à se justifier par exemple de leur prise de pouvoir plus ou moins brutale.


II La monnaie comme instrument de largesse et de finances impériales

La monnaie permet au byzantins de prendre conscience de la puissance de l’empereur. Elle montre sa largesse, au même titre que la soie, mais a l’avantage d’être plus visible, plus durable et mieux quantifiable.

A Les distributions de monnaies
Elles deviennent un élément du cérémonial et sont la prérogative de l’empereur. Elles ont lieu : à l’avènement de l’empereur, puis tous les cinq ans et lors des frappes exceptionnelles.
Le versement des salaires se fait de la même manière et sont une expression de la libéralité de l’empereur.
Concernant les largesses extraordinaires, il faut aussi citer la « diplomatie de l’or ».

B Les finances impériales
Les finances impériales peuvent supporter ces coûts (jusqu’au XIIe siècle) même pendant les périodes difficiles. Le budget est considérable et repose sur une fiscalité en grande partie monétaire.


III La monnaie comme instrument des échanges

A La circulation monétaire
Les ventes se font généralement en espèce. On en a des preuves en ville mais aussi dans les villages. La société byzantine atteint un très haut degré de métallisation jusqu’à la crise de la fin du XIe siècle.

B L’or byzantin
L’or est le pivot du système monétaire byzantin, bien que les autres métaux soient présents.
L’authenticité d’une monnaie d’or est visible grâce à trois éléments : son poids, sa pureté (que l’on ne retrouve qu’au début du XXe siècle) et la frappe qui garantit les éléments précédents.


Les trois niveaux de la monnaie s’imbriquent.
On note que la circulation monétaire a eu des variations dans le temps. La monnaie byzantine circule dans toute l’Europe et en Orient.
L’avantage monétaire de Byzance est la source de sa puissance mais aussi la cause de son affaiblissement avec notamment la convoitise de l’Occident.




 Questions choisies

Q : D’où vient l’or de Byzance ?
R : Des mines byzantines et du commerce. On vient aussi en Asie mineure des mines d’argent, qui ont fait l’enrichissement du Bas Empire. Leurs emplacements se recoupent avec les conflits militaires… On trouve également des traces de platine qui baisse de manière continuelle ; cela est dû au recyclage des vieux stocks.

Q : Concernant les représentations sur les monnaies, sont-elles compréhensibles pour la population byzantine ?
R : Seuls les gens cultivés lisaient les légendes mais une grande partie de la population, même illettrée, est capable de reconnaître les types monétaires.

Q : Quel était le statut des artisans dans les ateliers monétaires ?
R : Nous n’avons pas de textes donnant des indications sur ce sujet. Néanmoins, on sait que la réalisation de monnaie est dirigée par un archonte. Dans les ateliers de Constantinople, on a affaire à de vraies manufactures quasi-industrielles. Même sans sources réelles, on se doute qu’il existe toute une hiérarchie partant des « pauvres ouvriers » à l’archonte.

Q : Comment sait-on qu’il y a une présence de monnaie dans le monde rural ?
R : Essentiellement par les fouilles : on la retrouve physiquement.

Q : Vous avez parlé de monnaie refrappée ? Pouvez-vous préciser ?
R : La monnaie est frappée au marteau avec des points. Quant elle est refrappée, on peut effacer l’ancienne image ou la superposer. Mais la refonte est le procédé le plus courant ; on ne refrappe la monnaie que s’il y a une exigence de rapidité ou de faible coût.


 Divers

« L’H. : Byzance était perçue comme une ville regorgeant d’or. Est-ce une légende ?
G.D. : L’un des paradoxes de Byzance est qu’elle a conservé les instruments liés à un mode de civilisation urbaine – pratique notariale, échanges monétaires, droit – alors même que les villes périclitaient et se ruralisaient au VIIe-VIIIe siècle. Les monnaies d’or et d’argent ont connu quelques fluctuations ou réajustements en fonction du besoin du commerce, puis une « dévaluation » catastrophique (c'est-à-dire une chute du titre du métal) dans la seconde moitié du XIe siècle, mais il y a eu une permanence des échanges monétaires et une adaptation contrôlée du système monétaire lui-même jusqu’à la fin de l’Empire byzantin. »
G. Dagron, « L’empire oublié », L’Histoire, avril 2007
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MessageSujet: Re: Byzance, un Etat et une société monétarisée (fiche de cours)   Byzance, un Etat et une société monétarisée (fiche de cours) Icon_minitimeMar 31 Mar 2009 - 18:40

D'après une intervention de madame Morisson
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